Comme il fallait s’y attendre, la cinquième édition du Festival culturel arabo-africain de danse folklorique a drainé la grande foule. La première journée, samedi, a vu une affluence considérable particulièrement au cours de la soirée animée par deux chanteurs syriens.
La salle de spectacles était archicomble en cette première soirée du festival. Il faut dire que ce festival intervient, à point nommé, dans la capitale du Djurdjura, plongée dans une torpeur indescriptible depuis le début de l’été à cause de l’absence quasi-totale d’animation artistique.
Ce festival est venu égayer une ville qui a tant besoin de ce genre d’initiatives. La première chanteuse à monter sur scène est la Syrienne Rola Karem qui a charmé l’assistance par sa belle voix, ses mélodies ont bercé l’assistance jusqu’à 23 h.
Cette artiste a offert de grands moments de joie au public. Juste après cette prestation, une vraie réussite, ce sera au tour d’un deuxième chanteur syrien : Mohamed Abdelkarim qui a assuré la deuxième tranche de cette soirée ayant réussi à briser la routine dont sont otages les citoyens de Tizi-Ouzou.
Dans l’après-midi de la même journée, la grande salle de spectacle »climatisée » était également pleine en dépit de la chaleur torride qui régnait à l’extérieur. Le public a été agréablement surpris en découvrant le riche patrimoine traditionnel des troupes, venues de pays africains pour présenter des spectacles de danse. Ainsi, samedi, dans l’après-midi, c’était au tour des groupes de danse venus du Mali, de la Palestine et de la wilaya de Mascara de faire leurs preuves. Les troupes ont été longuement ovationnées par un public qui était vraisemblablement heureux de découvrir la richesse culturelle que peut les danses folkloriques.
Durant la journée d’hier, dimanche, la maison de la culture a abrité un autre spectacle animé par les membres des troupes de Côte d’Ivoire, de Tunisie, d’Illizi et de Tlemcen. Dans l’après-midi d’hier c’est la ville de Tadmaït qui devait accueillir les activités du Festival avec une animation des troupes de Jordanie et d’Imsouhal. Tizi Rached devait accueillir les troupes de Constantine, Beni Yenni et celle du Mali. Enfin, dans la soirée à partir de 21 h, des spectacles avec les danseurs du Sénégal, de Syrie et de Khenchla étaient prévus.
Durant la journée d’hier, a été donné le coup d’envoi du colloque avec pour thème « la symbolique dans les danses populaires africaines ».
Hier, dans la salle du Petit Théâtre de la maison de la culture, Mamoudou Sanounou Ibrahim, chercheur indépendant sur les cultures africaines, venu du Niger, a animé la première conférence au sujet de la symbolique dans les danses traditionnelles et leurs significations.
Adépo Yapo, directeur du développement et de la recherche au Crac de Lomé (Togo) devait intervenir sur « La symbolique dans la danse et l’écriture chorégraphique du patrimoine tangible et intangible ».
Un atelier de danse traditionnelle au profit du public a été animé, en outre, par El Hadi Cheriffa, directeur artistique et chorégraphique de la compagnie Transdanse de Lyon en France.
Par : Lounes Bougaci